En 2019, la restauration rapide connaît une période de croissance sans précédent. Le marché français des aliments consommés hors domicile a augmenté de 4 % entre 2017 et 2018 pour atteindre un total de 90 milliards d’euros. Il semble y avoir une tempête parfaite de facteurs œuvrant en faveur de la croissance du secteur : la confiance des consommateurs est en hausse, les taux d’emprunt bancaire sont à des niveaux historiquement bas, les programmes de soutien aux entrepreneurs se développent, etc. Le secteur indépendant a connu une expansion rapide en 2018, avec une croissance de 5,5 %, ce qui laisse présager de belles perspectives d’avenir. Par conséquent, de nombreux restaurateurs se positionnent pour reprendre rapidement un établissement en difficulté, et les opportunités d’investissement se sont multipliées. Cependant, le financement reste une préoccupation : comment obtenir les fonds nécessaires pour mener à bien son projet ? Où faut-il aller pour les collecter ?
Le soutien personnel
La mise à disposition de ses propres économies pour constituer le premier capital de l’entreprise est appelée « apport personnel ». Dans la plupart des cas, il est utilisé pour fournir un capital d’exploitation et répondre aux autres besoins de liquidités de l’entreprise. Dans un sens plus large, toutes les formes d’apports sont incluses ici. Il peut également s’agir de biens immobiliers ou de mobiliers, tels qu’une maison ou des appareils de cuisine. Les contributions des employés représentent en moyenne 30% du capital d’ouverture. Il s’agit d’une marque individuelle.
L’emprunt bancaire
L’emprunt auprès de sa banque est le mode de financement externe le plus courant. L’Octroi de crédits bancaires est simplifié par le contexte actuel de taux d’intérêt bas. Cependant, les banques françaises manquent parfois de dispositifs adaptés à l’industrie hôtelière. En outre, il est souvent nécessaire de fournir des cautions et des garanties. C’est à la discrétion de la banque de déterminer la gravité des risques liés à l’octroi du prêt. Certains commerces disposent de « caisses de prêt » spécifiques à l’alcool pour les achats de boissons. Cette aide financière permet de négocier un allongement du délai de paiement avec vos fournisseurs. La banque vous avancera l’argent, qui couvrira la plupart de vos dépenses d’exploitation. Elle peut être réglée sans passer par une banque, directement entre le propriétaire du restaurant et le patron de la brasserie. Ce système de crédit de renflouement est fréquemment évoqué.
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Les aides et subventions
Votre statut juridique déterminera les types d’aides et de subventions publiques auxquelles vous avez droit. Il est possible pour les propriétaires de micro-entreprises de recevoir des aides de l’ACCRE, qui peuvent réduire considérablement leurs obligations en matière de cotisations de sécurité sociale. Vos ARE (Allocations d’Aide au Retour à l’Emploi) peuvent être ajoutées à l’argent que vous gagnez dans votre restaurant. Enfin, vous pouvez bénéficier d’un congé de création d’entreprise ou d’un congé de formation personnelle en parallèle de votre activité. Le développement économique est du ressort de chaque région ; c’est pourquoi de nombreuses collectivités locales proposent des mécanismes de conseil et de soutien pour aider les entrepreneurs à structurer leurs projets (par exemple, conseils, aide à l’élaboration d’un plan d’affaires, aide à la recherche de sources de financement, etc.) Consultez notre manuel pour que votre restaurant soit opérationnel le plus rapidement possible.
Investir dans la foule
Le crowdfunding, également appelé financement participatif, est une nouvelle façon de lever des fonds pour une entreprise. Il se manifeste de trois manières distinctes :
- Le don :
Vous pouvez échanger tout objet de valeur contre ce don. Les dons à des causes caritatives en sont un exemple possible. La plupart du temps, la partie adverse dans cette situation se trouve dans la nature.
- Le crowdlending :
Egalement connu sous le nom de prêt participatif, fonctionne d’une manière assez semblable à celle d’un prêt traditionnel, en exigeant le paiement d’intérêts. L’investisseur agit donc comme un prêteur à l’entreprise.
- L’investissement participatif « crowdequity » :
Consiste à mettre de l’argent dans une entreprise en échange d’une participation à la propriété. Avec ces actions, il pourra exprimer un vote lors de l’assemblée annuelle. Ensuite, il peut encaisser ses actions sous forme de dividende et les vendre à un tiers (sous réserve des dispositions prévues par les statuts concernés). Cette forme de financement comporte un risque plus élevé de perte en capital. Le crowdfunding est ouvert à toute personne ayant un projet, y compris les restaurateurs. Les plateformes de financement sont des lieux de rencontre en ligne pour les investisseurs et les créateurs de projets.
En règle générale, une campagne de crowdfunding réussie pour un restaurant ou une autre entreprise du secteur de l’hôtellerie et de la restauration peut permettre de récolter 6 000 € et de vous mettre en relation avec une communauté de personnes qui croient en votre mission.
Le lovely money
Vous pouvez emprunter de l’argent à vos proches si nécessaire. C’est ce qu’on appelle le « love money ». Il s’agit d’une sorte de capital-risque qui est souvent utilisé comme premier tour de table après qu’un entrepreneur a amassé un financement initial, mais avant de se tourner vers d’autres options de financement. N’oubliez pas que vos relations familiales peuvent souffrir de vos difficultés. Une meilleure utilisation de la « love money » serait d’augmenter le capital existant plutôt que de l’utiliser comme financement initial de démarrage. Il s’agit d’une démarche plus sûre qui démontre également la popularité de l’investisseur auprès de ses contacts. Les capitaux ne manquent pas, il est donc possible d’ouvrir un restaurant rapidement, mais vous devrez tout de même convaincre vos investisseurs. Pour cela, il faut travailler sérieusement son business plan, qui servira d’argumentaire pour convaincre vos investisseurs de l’importance du projet.